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Elagage des temps modernes
C’est ENGIS qui a envoyé, ce matin, son entreprise sous traitante d’élagage
pour dégager quelques branches qui risquaient de toucher, par grand vent, un
réseau de trois lignes non protégées. Ce réseau est fixé à une dizaine de
mètres de hauteur et ne concerne qu’une très légère partie des nombreux fils
aussi bien, électriques mais du lotissement, que téléphoniques et donc étrangers
à EDF. Nous avions été prévenus de l’aventure par courrier postal depuis deux
mois . Une coupure de courant pendant quelques heures.
Donc ce matin, à 8 heures le matériel est
arrivé sur place :
·
Un gros
semi remorque pour transporter la nacelle élévatrice télécommandée.
·
Un énorme
broyeur et son camion benne
·
Un
véhicule spécialisé dans la récolte des branches qui doivent obligatoirement
passer par lui, même si elles ne sont qu’à quelques mètres de l’appareil à
broyer.
Pour l’équipe de six forts gaillards barbus, 2
actifs, 2 surveillants, 3 de réserve, pause jusqu’à 9.30 pour donner au chef de
chantier le temps d’arriver.
10h Mise en route des appareils. Dans un bruit
infernal, deux spécialistes se hissent dans la nacelle pour aller couper
quelques malheureuses branches qui sont stockées provisoirement sur le trottoir aux pieds des
arbres.
12h tout est terminé. Après avoir balayé le
trottoir dans un nuage de poussière avec un souffleur plus bruyant qu’embarrassant, on range la
nacelle sur le transporteur
12.30 l’électricité nous est rendue.
Je n’ose pas faire le compte du prix de revient
de cette matinée mais ENGIS a les reins solides…
Déconfinement
Pour moi, le confinement ou le déconfinement ne posent pas de problèmes
d'une façon générale. Mais les enfants veulent prendre en mains l'organisation
de la maison et ça crée des tensions avec les résidents qui profitaient
un peu trop de ma gentillesse. C'est bon que l'ordre vienne de
l'extérieur. Pourtant je me sens mis sur la touche, isolé, rejeté.
Je m'accroche au jardin, à l'ordi bien sûr mais ça ne vaut pas quelqu'un
avec qui, malgré des tensions inévitables, je peux me confier et partager de
l'intimité…
Il pleut aujourd'hui et j'ai été réveillé à six heures par l'eau qui
coulait du toit sur mon lit et bien forcé de me lever. Me voici donc, en plus,
avec des soucis de toit à régler, une nuit écourtée, à rassembler mes idées
pour y voir clair dans ma vie que j'aimerais volontiers voir se terminer
parfois..
Dès le premier jour de beau temps, je suis monté sur le toit pour dégager
les débris accumulés entre les tuiles, qui empêchaient l’eau de s’écouler
librement et de trouver une fissure pour s’infiltrer. Il aurait fallu me voir,
le vieux de 84 ans à quatre pattes ou à plat ventre au bord du vide pour faire
ce travail qu’évidemment les plus jeunes feraient aisément. Mais j’étais
satisfait car, la nuit suivante, il s’est remis à pleuvoir et je n’ai pas été
mouillé dans mon lit.
En panne d’internet
Je suis donc en panne de téléphone fixe mais surtout en panne d’Internet
malgré mes multiples démarches auprès de SFR. Le service dépannage 1023 m’a
envoyé un sous traitant des télécom samedi matin. J’ai eu du mal à voir arriver
ce dernier mais je lui ai tenu l’échelle pendant qu’il allait vérifier la ligne
extérieure en grimpant au poteau. Il a ensuite filé en m’assurant qu’il allait
rebrancher ma box à partir du central. Ne voyant rien venir je l’ai rappelé
mais en vain. Si je n’ai pas contacté le service SFR dix fois dans la journée
c’est que j’ai rêvé. Il m’a été conseillé d’aller à Géant Casino chez SFR pour
prendre un World trotter. Ce que j’ai fait avec un masque … je ne raconte pas
le cirque. Retourné à la maison impossible de connecter l’appareil car mon ordi
n’admet que le câble pour se brancher à Internet. Je me trouvais nul, vieux
incapable de m’adapter aux modes de vie actuels. Découragé, j’ai fait appel au
locataire Julien, ingénieur en mécanique nucléaire qui, très gentiment et
patiemment, a bien voulu s’atteler au problème mais sans succès, lui non plus.
Ce qui m’a remonté un peu le moral au niveau de l’estime de moi-même. Si je
peux consulter mes messages sur mon Smartphone je ne peux pas mettre à jour mes
dossiers et communiquer aisément.
Réunion Skype du 7
Rendez vous était pris ce dimanche 7 entre les enfants et PapaMarc. Nous
étions tous les 5 en ligne et même si la communication n’était pas très claire
du fait d’une mauvaise connexion, c’était un plaisir d’échanger en direct. JPhi
a animé avec brio le processus et Sivi recadrait et reformulait ce qui passait
difficilement pour l’ancien, victime des deux filles vite chahuteuses.
L’idée de confier la gestion de la maison à une agence est presque écartée.
La préparation d’un contrat classique de location pour Jérôme et Kathleen est
confiée à Jean Phi et requiert notre
attention de façon prioritaire. Nous
pourrions réduire leur logement à ce qui était loué à Bertrand Guershen dans
les années 2010. On pourrait alors récupérer la cave et l’ancien cabinet de
kiné avec l’accès au compteur électrique
et à la chaudière. Le montant du loyer serait de 1400€ tout compris avec
possibilité de sous louer deux chambres à leur convenance. On peut recommander
la sobriété dans l’utilisation de l’électricité et de l’eau mais rien de plus
au niveau du contrôle.
Les négociations pour établir des bases de vie commune
Le retour à la vie normale après le déconfinement semble bien difficile
pour Jérôme et Kathleen. Deux incidents ont compliqué nos relations.
1.
Le premier
au moment de leur départ à Signes pour une durée indéterminée à cause du
confinement le 15 mars. Les voyant dans
l’embarras pour mener leurs travaux sur place je leur laisse une bonne somme
d’argent liquide qui, pour moi, devait s’ajouter à ce que je leur avait déjà
avancé. Mais, confiant et inconscient, je ne demande pas de reçu.
Les enfants se sont donc mobilisés pour prendre en charge la gestion de
l’Escoub * et nous attendons les réactions de Jérôme.
Pour continuer à mettre de l’ordre dans la gestion je me suis avancé à
demander à Antonine de débarrasser le garage d’un bazar qu’elle a entreposé
provisoirement il y a sept ans. Un drame !
Le 12 juin
Ce 12 juin, anniversaire de Laurence
qui semble très occupée... En début d'année j'avais proposé de lui offrir à
cette occasion un voyage à Munich. Et puis il y a eu le Covid. Je veux croire
que nous réaliserons ce projet.
Je continue les infos familiales
sans trop savoir si j'utilise le bon outil et si c'est une bonne façon de
faire. J'ai des doutes depuis les dernières réflexions, reproches, injonctions
et mesures de rétorsion dont j'ai été l'objet à propos de Jérôme.
« Sivi a t elle envoyé son mail
à Jérôme à partir de Gmail ? Je suis content de constater que vous prenez au
sérieux la charge de propriétaires veillant sur leur père avant sa mort. »
Non ce n'est pas une réflexion de mauvais goût, c'est une réalité. Les temps
changent. En attendant "le contrat classique" et ses effets, je
constate que l'ambiance est devenue lourde à l'Escoub. Pour le moment seul le
locataire du bas, Julien, a des rapports sympathiques et détendus avec moi. Il
m'a donné un bon coup de main pour la
piscine.
Oui je me suis investi, pendant deux
jours, à vider le bassin et le nettoyer. Il est prêt et en eau. Je me demande si je vais pouvoir
continuer longtemps à prendre en charge ces soucis et ce travail de piscine. Je
dois dire que j'aime beaucoup y voir des plantes et des poissons et c'est moins
fatigant..
Bérangère, le mystère
Ce matin, j’ai été réveillé à 6.05 par une sorte de détonation, comme un
coup de tonnerre qui m’a fait sursauter dans mon lit. Je me suis levé pour
chercher la cause de cet incident et après avoir bu une tisane, me suis
recouché sans avoir rien trouvé. J’ai supposé un moment que c’était un rêve,
une histoire intérieure. Faut il
chercher des explications à ce que l’on ne comprend pas ? C’est le cas de
Bérangère qui m’habite alors. Depuis toujours et sans succès, je voudrais des
éclaircissements sur les causes de son mutisme.
Un coup de vent a fermé brusquement le petite fenêtre de la salle de bains,
ce matin … un tableau de JC Imbert s’est décroché dans le séjour.
A Bérangère, j’ai écrit une nouvelle fois sur les conseils de ma psy
thérapeute … mais de nouveau sans résultat. Je crois que, de ce côté, j’ai
épuisé mes ressources humaines.
Une visite à Marseille
Plus de quatre mois que nous nous étions vus avec Bernadette et Alain S. C’était
mon premier retour auprès de mes amis Poursuivre à Marseille.
Oui et Bernadette ne va pas fort ! En rémission, en sursis pour un
traitement d’un cancer pleural pour lequel elle a été hospitalisée plusieurs
fois et dernièrement en soins intensifs. Elle est résignée, se sent en bout du
rouleau mais confiante à la vie présente. Son souhait est d’organiser une suite
à l’atelier vie spirituelle que nous avons interrompu en début d’année.
Avant de partir, elle m’a fait choisir entre une dizaine d’ouvrages qui
l’accompagnent et qu’elle est allé
chercher spécialement. J’ai pris le plus
petit « Petits bouts de vie », des poèmes de Fabienne Delteil dont je
n’ai jamais entendu parler.
Ce matin en pensant à ce rendez vous j’imaginais que je pourrais lui chanter
une vieille chanson scoute genre Spiritual : « Si tu vas au
ciel »
Si tu vas au ciel, bien avant moi,
Fais un ptit trou et tire moi par là !
Hali a oh, hali a oh, ohé !…
Dans la nuit, elle est repartie aux urgences …