dimanche 17 novembre 2019

Journal Novembre


Sommaire

Le 2, jour des morts

Je relis des passages de mes écrits des années précédentes et m’interroge sur l‘intérêt de ce travail d’archivage. Pourquoi ne pas laisser les événements et mes impressions s’éteindre tranquillement ?
Quelle illusion de croire que ces lignes pourront être reprises d’une façon ou d’une autre ! Et même si c’est le cas quel intérêt ?
Dehors pluie et soleil alternent comme pour illustrer mes réflexions
Il y a quelques jours, je me suis creusé une petite place, sous la stèle familiale, à l’ombre du tilleul, destinée à y déposer mes cendres après ma crémation. Simple souci de rangement pour rendre service à mes héritiers qui pourraient être bien ennuyés avec une urne encombrante.
Maintenant combien de temps à attendre avant de disparaitre ?
Ici les explications avec Bernadette (Maloum a voulu faire pour le mieux)  ont été difficiles hier soir.
Même s'il y a du monde dans la maison, je me sens seul.

Je me bats avec l'aide financière pour la nouvelle chaudière et j'ai beaucoup de mal à la règler.

Garder le contact

‌‌"Je ne t'oublie pas ! Te souhaite un bel automne !" dis je à tel ou telle de mes correspondants.
"J'aimerais bien trouver ton journal actuel en ligne (comme tu peux voir le mien  ) pour ne pas perdre le contact."
Mais en fait, est ce bien souhaitable ? Pourquoi vouloir garder le lien avec les personnes qui nous ont été chères ? Ce n'est sans doute qu'embarrasser nos relations actuelles ! Je suis plein de contradictions en écrivant encore.
Je vieillis ! Je ne me reconnais plus dans la glace et tous les jours je me dis que je n'en n'ai plus pour longtemps. Il y a belle lurette que je n'ai plus eu de contacts et dernièrement une amie m'a demandé de la masser pour lui soulager le dos. Ça m'a fait tout drôle de toucher une femme.
Je ne peux qu'accepter mes maladresses du passé et mon isolement présent.
Isolement, dont je prends conscience particulièrement ce matin, provoqué, en plus, par mes difficultés  auditives. Avec ou sans appareils je souffre dans le bruit, seul un petit fond sonore me porte, me convient et j'ai tendance à me mettre en retrait. Ainsi, je me vois fuir les moments conviviaux, après la chorale par exemple, et je rate les informations importantes qui me permettraient d'être à l'aise dans le groupe.

« Et puis nous danserons »

Quel beau film je suis allé voir ce samedi ! Une occasion proposée par Josette et partagée avec Maloum, tout content de retrouver la Géorgie qui lui rappelait de beaux souvenirs. De la danse qui ne me disait pas grand-chose mais de belles images avec des acteurs sincères et très couleur locale.
En fait c’était la présentation de l’homosexualité masculine dans tous ses états, de la découverte à son aboutissement dégradant. Mais qui n’a pas en soi une part d'homosexualité ?

Santé

En 2018, à cette époque, nous étions en cure avec Sivi, à Digne. Cette année elle passe cinq semaines au Maroc pour intervenir dans une école comme théâtreuse.
 L’année est presque passée sans accroc au niveau santé, j’aimerais qu’il en soit de même pour celle qui vient. Mais voilà pas de médecin à qui me confier ! Mon praticien préféré, homéopathe, est à la retraite et je n’ose pas l’incommoder de mes petites histoires. Je le consultais une fois par an, il me connaissait  et m’aidait très bien à passer l’hiver.


J’accuse

Avec Maloum nous sommes allé voir, ce soir, le film de Polanski "J'accuse". C'est vraiment un beau documentaire sur l'affaire Dreyfus qu'il est important de se rappeler. C'est bien joué, Dujardin est excellent. Je regrette qu'il y ait une affaire Polanski derrière le film mais ce n'est pas la même histoire.
Oui le film était vraiment intéressant et j'ai tout suivi car c'était sous titré pour les Malentendants. Heureusement car les dialogues étaient nombreux et je n'aurais pas pu comprendre.




Journal de l'année 2019 (clic)