Sommaire
Aujourd’hui dimanche je me sens bien, je suis
presque seul dans la maison à part Julien le locataire du bas, c'est le calme
en marge de l'agitation habituelle et prémices de l'inconnu de demain. J'ai
rejoint Thérèse par Whatsapp et Annie à la messe télévisée tout en faisant ma
confiture de figues fleurs.
Pas un souffle de vent, le soleil écrase ce qui cherche à rester vert dans le
jardin. il faudra arroser ce soir pour préserver le reste de vie et encourager
la nuit à tenter de réparer les dégâts du jour. Je me suis baigné ce matin
alors qu'il ne faisait pas encore très chaud et mon corps garde la fraicheur de
l'eau sans pouvoir s'adapter totalement à la température ambiante. On nous a
annoncé 33 ou 34°.
Belle journée de travail coopératif et belles
réalisations.
Moi j'étais sur la touche
avec Tommy ... nous avons regardé le site, les photos de Jeanne et
lui enfants.
Quel bazar à ranger encore à 18.45 mais, tout
le monde est satisfait
Ma vue se trouble, ce matin Bernadette S. est partie … (voir)
C’était prévisible, j’en parlais fin juin. Je reprends le recueil de
poèmes qu’elle m’a fait choisir juste avant de se quitter. Je crois qu’elle est
présente dans ces lignes et je m’apprête à en lire les premières pages.
Bernadette, c’était hier, c’était avant … Aujourd’hui, tout est calme
ici, il n’y a plus personne. Le soleil continue à briller, à chauffer. Mais moi
je suis encore avec les souvenirs et l’appréhension du futur.
AnFr a perdu son agenda bleu avec tous ses rendez vous et elle s’affole
au moment de se remettre au travail. Elle est loin mais je ressens son angoisse
comme si elle était à côté.
Le calme, je disais, mais le calme avant la tempête … Jean Phi est passé
avant son départ sur Cussac et nous nous sommes accrochés sur des questions de
procédure avec la messagerie de la maison. Il me demande simplement de m’en
éliminer, ne pas me tenir informé de ce qui se passe, d’être un banal
« résident », ce qui me parait inadapté.
Je tente de retrouver le contenu de nos
échanges oraux, tumultueux avec JPhi et ce que je t'en ai dit. A vrai dire
il ne me reste que l'émotion et l'impression désagréable, dommageable du
discours engagé sous l'effet de tensions diverses et de fatigues. Je reste
persuadé qu'il vaut mieux s'expliquer par écrit pour pouvoir se relire
immédiatement et a posteriori. On dit que les écrits restent oui mais on peut
revenir dessus et les amender.
Je crois retenir qu'il a fortement réagi
quand je lui ai dit que, pour moi, la réalisation des boxes du garage est un
détail matériel sans importance particulière. Mon projet était différent mais
je reconnais que le résultat est impressionnant. J'étais partant pour quelque
chose de beaucoup plus simple en gardant la porte d'origine telle qu'elle
était.
Ce qui, pour moi, est remarquable et
fortement appréciable c'est d'avoir débarrassé tout le foutoir et objets inutiles
accumulés depuis quarante ans et d'avoir affecté un espace pour chaque
locataire.
J’ai une piste de réflexion à propos de mon
fils JeanPhi que j’admire énormément
dans sa présence à tous, sa mesure et ses capacités à résoudre les problèmes.
A mon avis, il est possible qu’il ait un
petit problème d’identification à propos de son père.
Mon idée est que n’ayant pas de fils il
projette son manque sur son père qu’il peut voir parfois et inconsciemment comme
son fils qu’il aurait pu avoir. Un exemple qui me vient : Il m’a dit
dernièrement que je n’avais pas du tout les manières de vivre que je lui aurais
inculquées dans son enfance. Ainsi il m’arrive de manger debout alors qu’il
faut s’asseoir selon lui… C’est un détail mais je vois qu’il a des attitudes
plus problématiques dans ce qu’il considère comme ses engagements et
responsabilités pour la gestion, ici.
Pour moi, tout en continuant à m’émerveiller
de ce que la maison est devenue, je continue à m’investir tous les jours dans
l’entretien, la maintenance de la propriété et, bien qu’il m’arrive de me faire
aider, je fatigue de plus en plus physiquement et moralement. J’envisagerais
bien de, non seulement laisser les enfants gérer à leur façon mais de laisser
la place complètement.