jeudi 8 août 2019

Journal août



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Canicule

« La chaleur ne devrait pas continuer trop longtemps… » disais je fin juin. Or on approche de la mi août et c’est toujours la canicule. Du « jamais vu ».  J’ai du travail dans le jardin pour arroser, entretenir, composter… Après les premières figues, ramasser les abricots, pour les faire sécher, afin de les mettre au congélateur ou réaliser des confitures maintenant ce sont les prunes qui commencent à tomber. En fait c’est l’arrosage qui est le plus prégnant, une bonne heure par jour et sans compter les extras qui changent continuellement. Les arbres souffrent, certains meurent, d’autres ne réchapperont pas de ce fléau qui n’annonce rien de bon pour l’avenir.

Le 31 août, c’est toujours la canicule en milieu de journée. C’est plus supportable mais il ne faut pas trop relâcher l’arrosage. La piscine a tendance à refroidir et il n’y a plus guère d’amateurs.
 

 

Le centenaire

En juillet je suis allé faire un petit tour à St Maur où nous avons fêté le centenaire du mariage Bitterlin (clic) et ... à noter, la surprise de Thérèse, « Un mariage en 1919 ça se mérite » et le texte de Cath P. sur les Prémices (clic ). C'est un régal, nous avons tous eu beaucoup de plaisir à consulter ce livret que Thérèse a fort bien présenté. Bravo à elle et à Catherine qui n'a pas perdu la main ...
Parti ensuite avec Thérèse, je me suis dépaysé par deux jours en montagne avec Thérèse et Madeleine, elles sont touchantes ensemble et bien sympathiques. Je suis content de mes petites vacances. 

La semaine surprise

Fin juillet,  en toute dernière extrémité, Lambert s’était annoncé, pour venir passer quelques jours de vacances avec sa petite famille à l’Escoub. En certains endroits il faut réserver longtemps à l’avance, ici la porte est ouverte, la chambre est disponible, on en profite.
Nos citadins sont bien gentils, attentifs et bienveillants mais le style sauvage ou campagnard de la maison semble les dépayser parfois et il leur faut quelques petits bains de foule dans les grandes surfaces ou au Mac Do pour les revigorer. Heureusement le bassin réunit tout le monde et Lou en profite au maximum.
Pourtant un incident vient gâcher la fin de leurs vacances. Le 6 août, (« six sous c’est pourtant pas cher, bien moins que dix sous »  …blague de mon enfance, par mon oncle Marc), Lambert, père de famille, raisonnable habituellement, prudent et minutieux se lance pour faire une démonstration de plongeon devant sa fille et son épouse. Cette dernière, pas trop hardie de nature, en a été pour ses frais. Par quel étrange idée, ce sportif, cet habitué des lieux, choisit, pour ce faire, le bord le moins profond de la piscine ? Moment de suspens, il se penche doucement en avant au lieu de s’élancer comme pour un départ de course en natation et, pique une tête dans l’eau profonde de 50 cm à cet endroit. Moment d’horreur, après avoir cogné directement la troisième marche avec la tête, il se relève vite couvert de sang. Au milieu des cris de la mère et la fille, on appelle les pompiers et il se retrouvera le soir même à l’hôpital avec des agrafes sur la tête et une vertèbre fracturée.


Par JPhi en 2005


Il est évident que pour une fausse manœuvre bien malencontreuse Lambert paye le prix fort. Il se voit maintenant coincé dans une minerve bien inconfortable pour un temps assez long et par ces fortes chaleurs ce n’est pas le pied. De plus les démarches entre les assurances et les exigences médicales sont compliquées et stressantes pour Julie.

Maloum

Ces dernières années j'ai partagé mon quotidien, pendant plusieurs mois et à différentes reprises, avec Maloum, un jeune (45 ans) chercheur mauritanien attaché à Sciences Po Aix. A l’origine, il était ma participation à l'accueil des émigrés politiques. Je l'ai hébergé au point qu'il est pratiquement entré dans la famille. Fin juin, il est parti au Sénégal rejoindre ses proches pour l'été et reviendra sans doute en septembre. Il est charmant et digne de confiance même si ce n'est pas, l'intimité que j'ai connue et appréciée avec tel ou telle. Sa spécialité, bien sûr, c’est la Géopolitique et il est intarissable sur le sujet. Jean Phi est un de ses meilleurs interlocuteurs. Pour la petite histoire, avant l’hiver dernier, il a déniché dans un vide grenier une mappemonde lumineuse qu’il ne quitte pas, même la nuit,  sauf pour les vacances.



Les vingt ans de Luke

Pouf en a parlé dans son journal, (voir) Je rajouterai ceci : Ces jeunes de vingt ans sont fort différents de l’époque de la jeunesse de mes enfants encore plus de la mienne. Ils ne sont pas agressifs, violents, non, bien gentils, garçons ou filles, on les croirait sur une autre planète. Rien ne semble les accrocher vraiment, ils passent leur temps à ne rien faire sinon fumer, il n’y avait aucun « non fumeur » parmi la bande qui a préparé la fête et couché sur place le samedi soir. Certes ils ont des idées et savent les communiquer. Certaines sont originales comme la guirlande de photos tirées sur papier, les vues avaient été choisies par les invités pour souligner quelques moments forts de la vie de Luke. D’autres trouvailles m’ont semblé moins heureuses comme la pluie d’étoiles qui a du faire effet quelques secondes et qui auraient pu rester des années sur le sol si l’équipe de nettoyage n’avait pas passé, le lendemain, une bonne heure à les ramasser avec l’herbe et la poussière du sol. Chacun son téléphone bien sûr, appareil qui a été retiré de la poche de Luke au moment où il a été jeté à  l’eau tout habillé. Mise à part ce moment qui semblait être un rituel et qui n’a guère gêné Luke je n’ai vu personne se baigner, l’eau devait être un peu froide ou bien ils avaient oublié leur maillot de bain. La chaleur était pourtant au rendez vous surtout le lendemain au moment de ranger. J’ai regretté de n’avoir pas beaucoup pris le temps de les interviewer, les vieux copains de Luke avaient peut être des aventures à me raconter, des souvenirs de frasques avec le trampoline ou d’excursions sur le transformateur. En tous cas je leur ai demandé de remporter leurs mégots.




Julia


Julia qui est venue passer deux jours en revenant de Nice. Toujours la même Julia ! Calme, souriante, grande animatrice de méditation, elle semble heureuse et insouciante ... On peut se demander si elle a trouvé l’âme sœur mais peut être puisqu’elle s’annonce déjà pour un deuxième séjour avec « une bonne amie ».

Pour moi, je vieillis mais reste jeune parfois, ça dépend des jours.

Je publie toujours sur mon site Escoub  et mes blogs PapaMarc 2019 et PapaMarc ( le journal de Pouf)

 


Rien à cacher

Il est évident qu'à notre époque on peut savoir tout sur les uns et les autres, ça dépend quelle est l'intention qu'il y a derrière et ce qui est fait de ces informations. Ainsi le démarchage téléphonique est insupportable et regrettable mais les excès de cette pratique vont être démasqués et le problème va se régler.
Depuis des années, j'affiche et mets en ligne ce que je pense pouvoir montrer sans nuire à personne et je souhaite qu'il en soit de même pour ce qui me concerne. Qu'est ce qui ne reste pas ouvert chez moi ? Tiens, ce matin, mon chat me "fait la gueule" parce que je lui ai fermé la porte cette nuit et il a été obligé de coucher je ne sais où.
J'irai jusqu'à dire qu'il n'y a que ce qui bien est protégé qui risque le plus. Ainsi mon compte bancaire est verrouillé et a été pourtant piraté plusieurs fois.
Je viens d'actualiser le journal d'août et celui de Pouf. C'est la joie de mes vieux jours de communiquer par ces pages et les commentaires sont une participation bienvenue.
Mes dernières fantaisies sur PapaMarc et mon journal sur PapaMarc 2019

Tante Marinette

J’ai passé la soirée d’hier avec elle ou presque à partir de son carnet journal de 1962.
Quelle étrange personne c’était ! Elle était la compagne, l’épouse, la femme de l’oncle Jean mais celui-ci n’en a pratiquement pas parlé dans ses Mémoires que j’ai voulu consulter pour la même époque.
Dans son petit carnet, format agenda de poche, du 1 janvier au 31 décembre, elle a rempli une page par jour, jamais moins, jamais plus, sans laisser aucun blanc. En haut de la page, comment elle s’habillait pour la journée, souvent c’était « même tenues qu’ hier ». Puis venait l’emploi du temps, ce qui lui paraissait important sans oublier de noter si la nuit avait été bonne. Pas de petit déjeuner, la messe à 7h et demi le dimanche, les courses, le marquage des œufs, la cuisine ou confection de gâteaux, tâches qu’elle partageait volontiers avec Aicha ou Zora. Le déjeuner, la sieste, la lecture à sa mère Mme Bouchet (a 100 ans en 74) de Femmes d’aujourd’hui et Panorama, le nom des invités s’il y en avait eu, la « promenade habituelle », retour de Jean, dîner, coucher.
Quelques mots, parfois, pour les événements extérieurs alors que Jean Lamy y consacre des chapitres entiers dans ses Mémoires sans négliger les faits familiaux. Elle note en 62, à côté des décès, des tués ou des attentats « il y a de moins en moins de monde, ils s’en vont tous, ce sont des peureux… »
Elle a traversé la vie à sa façon, sans émotion particulière ou si peu. Elle se consolait rapidement des contrariétés, sans avoir jamais eu d’enfant, elle n’était attachée à personne à part quelques exceptions peut être pour Jeannine H ou son Daniel.
Elle n’a jamais eu de problème d’argent mais elle faisait ses comptes avec précision, au centime près, tous les jours, je l’ai vue,  sur un autre carnet spécial.
Tante Marinette me fascine. Quel sens donnait elle a sa vie ? Elle est morte d’un Alzheimer.
Avec la famille Lamy :  1923 ,  1953
 
Je suis maintenant plongé dans la "Forêt des souvenirs" de l'oncle Jean pour la même période et je les relis avec grand intérêt.

Denis S. semble apprécier et m’envoie quelques mots. « J'apprécie que tu me répondes, lui dis je, ça m'a encouragé à continuer mais sans jamais finir évidemment.
Tu trouveras une nouvelle page avec des extraits de la forêt des souvenirs de l'oncle Jean dont ta lettre de Cherchel . »


Chez Didier.


Suis allé voir Didier et son jardin (pas Michèle car j'avais mon portable ouvert ...)
J'ai bien compris tous les secrets de son beau jardin potager et ce n'est pas seulement la trotinette ou la galinette .... (la grelinette) mais les investissements qu’il a faits, irrigation complète avec des kms de gaine pour goutte à goutte programmé, fumier de mouton acheté en sacs de 25 kgs, semis, achats de plans, en somme un jardin qui doit lui revenir bien cher. Mais on n’a rien sans rien et c’est sa nouvelle vie après avoir enseigné la physique à Marseille.
 


 


Pour le 14 septembre


1962 14 sept : jour mémorable, les photos en témoignent. Encore officier en Algérie pour ma part, avec Marie Jo, nous nous sommes mariés au cours d’une permission et nous sommes partis là bas en voyage de noces.

Le 14 sept 1979 Il y a quarante ans, ce n’était que 17 ans plus tard, je fêtais cet anniversaire avec une certaine Françoise B. dans une banlieue de Paris, terminus du RER A. Quel souvenir ! Je me suis trouvé honteux de cette aventure commencée en juillet dans un stage d’AT avec Claude Dupin et une Américaine. Après un été très chaud, pendus tous les jours au téléphone du 19 Cours Mirabeau nous avions programmé de nous revoir chez elle alors que sa famille était encore en vacances ou absente. La vie a continué ensuite mais, bien que nous ayons décidé d’arrêter la relation au cours d’un nouveau stage, il ya eu quelque chose de cassé, Marie Jo a fait une sorte de dépression, notre couple ne s’en est pas remis. Pourtant j’ai toujours cru dans l’indissolubilité de l’engagement du mariage.