lundi 11 mai 2020

Journal Avril 20


Avril

Sommaire

Poisson d’avril !

En ce temps de confinement pour cause de coronavirus, le monde est bouleversé. Comme il est possible d’être contaminé et porteur sain pendant une période indéterminée on se demande tout le temps si c’est le moment d’y passer. J’ai mal dormi cette nuit sans savoir exactement pourquoi et je me suis vu en phase finale … un mauvais poisson d’avril.
Les enfants préparent l’anniversaire de Marie Jo. L’originalité du moment étant le confinement, il se fera par télétransmissions, chacun devant proposer, individuellement ou en groupe, une prestation que Jean Phi assemblera. Anne Fr me suggère de m’y associer en présentant une histoire de PtitMarc.  Je ne sais pas si elle plaira à Christiane ou à Alain mais j’adopte l’idée.
Voici la vidéo que j’ai enregistrée à partir des textes du PtitMarc :  https://youtu.be/iiQPwiOCpZY

Le vraie vie

 ‌Sivi semblait un peu lasse, aujourd’hui, de faire la garde malade. Elle s’est organisée une promenade seule, de trois heures et demie, dans la nature, des photos en témoignent. Je suis tout impressionné par ton message, lui dis je et, à l'idée de t'imaginer et te suivre dans ta balade, m'attire beaucoup. La vraie vie, dis tu, comme pour le film d'Eliott ? Peut être, ..., j'en doute quand même et ce n’est pas mon choix. Pour moi la vraie vie c’est être en accord profond avec soi même et avec les autres. Je peux me rapprocher de la nature et me sentir proche d’elle mais c’est sans doute une illusion tellement je suis peu de chose à côté d’elle.

La Colombienne

Ici, comme je le disais hier, des petites tensions avec Clémentia qui proclame qu'elle n'en fera qu'à sa tête sans avoir à rendre compte ou s'occuper des autres. Pour moi, je ne veux pas faire d'éclats, tout en respectant les limites que je lui donne, elle ne tient aucun compte de ce que je lui dis, je n'apprécie pas sa façon de fonctionner et de répondre à l'accueil que je lui fais, elle ne partage rien et n'en fait qu'à sa tête mais je l'écoute et continue à la loger comme je m'y suis engagé en supportant sa façon de vivre, sa "culture".

Elle m’a remercié et, pour l'instant ne change rien à ses petites affaires. Je l’ai interviewée dans la soirée, en lui demandant si tout allait bien pour elle. Sans hésiter un instant, tout va bien, elle semble ne se poser aucune question, elle affirme avoir une direction et la suivre nettement. Peu lui semble importer si ça me convient et ce que j’en pense. Pour son pays, la Colombie, d’après elle, c’est parfait aussi. Je n’ai pas voulu aller plus loin à ce moment et elle, n’ayant plus de questions, s’est retiré dans sa chambre sans commentaire.

Confinement encore

A Colette : Je me suis mis enfin à réaliser ton projet de carré permaculture près du portique. Ce n'est pas fini mais je pense à toi !
[10:01, 16/04/2020] Colette/1: Bonjour Marc  Justement comment t'y prends tu ?
[21:16, 16/04/2020] marc bitterlin: Le travail en cours est très important. Je t'expliquerai dès que je te vois. Et ta voiture ? Le confinement ne doit pas arranger la livraison et tu vas t'habituer à t'en passer. La mienne est perdue sous une couche de poussière et de pollen, du jamais vu !
‌Le président nous enferme jusqu'au 11 mai. C'est long.
Il est possible de faire du yoga, moi j'ai la chance de pouvoir faire mes exercices dehors. Et puis l'après midi je jardine. Pour le confinement, je le vis très bien. J'ai même honte d'être dans les privilégiés qui n'en soufrent pas.  Il me semble que je fais rarement autant de choses dans mon jardin tout en le laissant presque à l'état sauvage. Il y a des fleurs partout et je laisse pousser l'herbe en attendant la pluie.
Nous avons revu la Grande Librairie et François Cheng hier soir  sur la 5. J'ai pensé à toi et à ton admiration pour ce personnage. Il est étonnant en effet et quelle facilité de parler ! On dirait que malgré ses 91 ans il prend un plaisir à trouver ses mots et à les placer sans se redire ni hésiter. De plus ses idées, que l'on commence à connaitre peut être, sont tellement intéressantes !
Il est difficile à suivre parfois. Mais j'aime, par exemple, quand il dit que la mort donne un sens à la vie et en est inséparable. Oui j'ai vu le pape François bien seul à Pâques mais ce n'était pas le plus regrettable. Si nos rituels devaient changer de cette façon au bénéfice des écrans ou des communications je ne serais pas contre. Nos façons de vivre ont besoin d'être revues et corrigées dans le sens de la sobriété et de la frugalité.
Que mes mails aillent dans les Indésirables, ne m'étonne pas car je n'ai guère de réponses à mes envois. J'ai du mal à croire que ce peut être seulement une question de technique. C'est très frustrant. Accepter et continuer en attendant la bonne surprise, c'est la solution que j'adopte.

Florence

En pleine période de confinement, une nouvelle venue apparait dans le paysage de l’Escoubaïre. Elle est de l’âge de mes enfants, je l’avais remarquée à la chorale et elle m’avait demandé si je n’avais pas un logement de libre dans la maison. Dans un premier temps, rien ne paraissait possible mais avec les changements dus au confinement les chambres d’étudiants se libéraient. Jérôme et Kathleen consignés à Signe, seul Julien se morfondait dans l’appartement du bas.
Voilà donc Florence, agréable à fréquenter et jardinière efficace qui  s’intéresse sérieusement à la chambre du bas donnant sur la serre. Problème, elle est réservée pour Lara qui est confinée à Agde. Celle ci accepterait volontiers de trouver autre chose mais, à distance, Kathleen qui a fait affaire avec elle, s’entête à ne pas se laisser attendrir. Tous les arguments sont alors bons pour elle, jusqu’aux poils de chats (c’est vrai que Florence projettait de venir accompagnée …) dont Julien serait allergique. Quelques jours se passent, Clémentia, la Colombienne, a du mal à trouver sa place dans la communauté, elle me demande d’occuper la salle désertée par les groupes du soir. Elle  libère alors la chambre d’amis qu’elle avait investie. Une option supplémentaire pour Florence.
Un moment, j’ai rêvé que je pourrais m’entendre avec Florence et partager avec elle comme je le faisais pour Maloum  avant qu’il soit immobilisé au Sénégal. C’était sans compter avec le caractère bien trempé de la belle qui ne se sent pas porter atteinte à son indépendance. Elle me le fait savoir clairement et s’en va choisir un logement ailleurs.

Pouf

Tout mouillé (oui il pleut depuis deux jours d’un crachin normand),  vient faire son câlin du soir. Pour se manifester, il a la fâcheuse habitude de monter sur le bureau, ce qui n’est guère pratique pour travailler à l’ordinateur. Il finit par accepter de s’installer sur mes genoux mais en général ça ne dure guère car il s’énerve de voir les doigts s’agiter sur le clavier.  Patient cependant, il attend en ronronnant que je le mette dehors pour la nuit. Le matin, je le retrouve en premier. Il attend que je lui ouvre une des portes en manifestant son impatience d’un miaulement inaudible. Il mangera de bon appétit ses croquettes agrémentées d’un peu de pâté en boite.
 Il aime jouer et se défend sans fuir devant mes attaques plutôt sportives. Il semble n’avoir aucun sentiment de méfiance ou de reconnaissance. En cas d’intrusion de chats ou chiens, il défend son territoire hardiment et ce sont les croquettes qui semblent avoir le plus d’importance dans sa vie.

L’horloge à bambous

La chronique d’A. Jenni sur La Croix du 21. A Thérèse sur Whats’app
Lu "l'horloge à bambous". Oui j'aime bien que tu penses à moi de cette façon le jour de ma fête qui est un jour de tristesse pour moi, ou avant. Mon problème en ce moment est que j'ai du mal à suivre  et à rester branché, je fatigue. Et les bambous poussent ...

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