Canicule
« La chaleur ne devrait pas continuer
trop longtemps… » disais je fin juin. Or on approche de la mi août et
c’est toujours la canicule. Du « jamais vu ». J’ai du travail dans le jardin pour arroser,
entretenir, composter… Après les premières figues, ramasser les abricots, pour
les faire sécher, afin de les mettre au congélateur ou réaliser des confitures
maintenant ce sont les prunes qui commencent à tomber. En fait c’est l’arrosage
qui est le plus prégnant, une bonne heure par jour et sans compter les extras
qui changent continuellement. Les arbres souffrent, certains meurent, d’autres
ne réchapperont pas de ce fléau qui n’annonce rien de bon pour l’avenir.
Le 31 août, c’est toujours la canicule en
milieu de journée. C’est plus supportable mais il ne faut pas trop relâcher
l’arrosage. La piscine a tendance à refroidir et il n’y a plus guère
d’amateurs.
Le centenaire
En juillet je suis allé faire un
petit tour à St Maur où nous avons fêté le centenaire
du mariage Bitterlin (clic) et ... à noter, la surprise de
Thérèse, « Un mariage en 1919 ça se mérite » et le texte de Cath P. sur
les Prémices (clic ). C'est un régal, nous avons
tous eu beaucoup de plaisir à consulter ce livret que Thérèse a fort bien
présenté. Bravo à elle et à Catherine qui n'a pas perdu la main ...
Parti ensuite avec Thérèse, je me suis dépaysé
par deux jours en montagne avec Thérèse et Madeleine, elles sont touchantes ensemble
et bien sympathiques. Je suis content de mes petites vacances.
La semaine surprise
Fin juillet, en toute dernière extrémité, Lambert s’était
annoncé, pour venir passer quelques jours de vacances avec sa petite famille à
l’Escoub. En certains endroits il faut réserver longtemps à l’avance, ici la
porte est ouverte, la chambre est disponible, on en profite.
Nos citadins sont bien gentils, attentifs et
bienveillants mais le style sauvage ou campagnard de la maison semble les
dépayser parfois et il leur faut quelques petits bains de foule dans les
grandes surfaces ou au Mac Do pour les revigorer. Heureusement le bassin réunit
tout le monde et Lou en profite au maximum.
Pourtant un incident vient gâcher la fin de
leurs vacances. Le 6 août, (« six sous c’est pourtant pas cher, bien moins
que dix sous » …blague de mon
enfance, par mon oncle Marc), Lambert, père de famille, raisonnable
habituellement, prudent et minutieux se lance pour faire une démonstration de
plongeon devant sa fille et son épouse. Cette dernière, pas trop hardie de
nature, en a été pour ses frais. Par quel étrange idée, ce sportif, cet habitué
des lieux, choisit, pour ce faire, le bord le moins profond de la piscine ?
Moment de suspens, il se penche doucement en avant au lieu de s’élancer comme
pour un départ de course en natation et, pique une tête dans l’eau profonde de 50
cm à cet endroit. Moment d’horreur, après avoir cogné directement la troisième
marche avec la tête, il se relève vite couvert de sang. Au milieu des cris de
la mère et la fille, on appelle les pompiers et il se retrouvera le soir même à
l’hôpital avec des agrafes sur la tête et une vertèbre fracturée.
Par JPhi en 2005
Il est évident que pour une fausse manœuvre bien
malencontreuse Lambert paye le prix fort. Il se voit maintenant coincé dans une
minerve bien inconfortable pour un temps assez long et par ces fortes chaleurs
ce n’est pas le pied. De plus les démarches entre les assurances et les
exigences médicales sont compliquées et stressantes pour Julie.
Maloum
Ces dernières années j'ai partagé
mon quotidien, pendant plusieurs mois et à différentes reprises, avec Maloum,
un jeune (45 ans) chercheur mauritanien attaché à Sciences Po Aix. A
l’origine, il était ma participation à l'accueil des émigrés politiques. Je
l'ai hébergé au point qu'il est pratiquement entré dans la famille. Fin juin, il
est parti au Sénégal rejoindre ses proches pour l'été et reviendra sans doute
en septembre. Il est charmant et digne de confiance même si ce n'est pas, l'intimité
que j'ai connue et appréciée avec tel ou telle. Sa spécialité, bien sûr, c’est
la Géopolitique et il est intarissable sur le sujet. Jean Phi est un de ses
meilleurs interlocuteurs. Pour la petite histoire, avant l’hiver dernier, il a
déniché dans un vide grenier une mappemonde lumineuse qu’il ne quitte pas, même
la nuit, sauf pour les vacances.
Les vingt ans de Luke
Pouf
en a parlé dans son journal, (voir) Je rajouterai ceci : Ces jeunes de vingt ans sont
fort différents de l’époque de la jeunesse de mes enfants encore plus de la
mienne. Ils ne sont pas agressifs, violents, non, bien gentils, garçons ou
filles, on les croirait sur une autre planète. Rien ne semble les accrocher
vraiment, ils passent leur temps à ne rien faire sinon fumer, il n’y avait
aucun « non fumeur » parmi la bande qui a préparé la fête et couché
sur place le samedi soir. Certes ils ont des idées et savent les communiquer. Certaines
sont originales comme la guirlande de photos tirées sur papier, les vues avaient
été choisies par les invités pour souligner quelques moments forts de la vie de
Luke. D’autres trouvailles m’ont semblé moins heureuses comme la pluie d’étoiles
qui a du faire effet quelques secondes et qui auraient pu rester des années sur
le sol si l’équipe de nettoyage n’avait pas passé, le lendemain, une bonne
heure à les ramasser avec l’herbe et la poussière du sol. Chacun son téléphone bien
sûr, appareil qui a été retiré de la poche de Luke au moment où il a été jeté à
l’eau tout habillé. Mise à part ce
moment qui semblait être un rituel et qui n’a guère gêné Luke je n’ai vu
personne se baigner, l’eau devait être un peu froide ou bien ils avaient oublié
leur maillot de bain. La chaleur était pourtant au rendez vous surtout le
lendemain au moment de ranger. J’ai regretté de n’avoir pas beaucoup pris le
temps de les interviewer, les vieux copains de Luke avaient peut être des
aventures à me raconter, des souvenirs de frasques avec le trampoline ou
d’excursions sur le transformateur. En tous cas je leur ai demandé de remporter
leurs mégots.
Julia
Julia qui est venue passer deux
jours en revenant de Nice. Toujours la même Julia ! Calme, souriante, grande
animatrice de méditation, elle semble heureuse et insouciante ... On peut se
demander si elle a trouvé l’âme sœur mais peut être puisqu’elle s’annonce déjà pour
un deuxième séjour avec « une bonne amie ».
Pour moi, je vieillis mais reste
jeune parfois, ça dépend des jours.
Je publie toujours sur mon site Escoub et mes blogs PapaMarc 2019
et PapaMarc (
le journal de Pouf)
Rien à cacher
Il est évident
qu'à notre époque on peut savoir tout sur les uns et les autres, ça dépend
quelle est l'intention qu'il y a derrière et ce qui est fait de ces informations.
Ainsi le démarchage téléphonique est insupportable et regrettable mais les
excès de cette pratique vont être démasqués et le problème va se régler.
Depuis des années,
j'affiche et mets en ligne ce que je pense pouvoir montrer sans nuire à
personne et je souhaite qu'il en soit de même pour ce qui me concerne. Qu'est
ce qui ne reste pas ouvert chez moi ? Tiens, ce matin, mon chat me "fait
la gueule" parce que je lui ai fermé la porte cette nuit et il a été
obligé de coucher je ne sais où.
J'irai jusqu'à
dire qu'il n'y a que ce qui bien est protégé qui risque le plus. Ainsi mon
compte bancaire est verrouillé et a été pourtant piraté plusieurs fois.
Je viens d'actualiser le journal
d'août et celui
de Pouf. C'est la joie de
mes vieux jours de communiquer par ces pages et les commentaires sont une
participation bienvenue.
Tante Marinette
J’ai passé la
soirée d’hier avec elle ou presque à partir de son carnet
journal de 1962.
Quelle étrange
personne c’était ! Elle était la compagne, l’épouse, la femme de l’oncle
Jean mais celui-ci n’en a pratiquement pas parlé dans ses Mémoires que j’ai
voulu consulter pour la même époque.
Dans son petit
carnet, format agenda de poche, du 1 janvier au 31 décembre, elle a rempli une
page par jour, jamais moins, jamais plus, sans laisser aucun blanc. En haut de
la page, comment elle s’habillait pour la journée, souvent c’était « même
tenues qu’ hier ». Puis venait l’emploi du temps, ce qui lui paraissait
important sans oublier de noter si la nuit avait été bonne. Pas de petit
déjeuner, la messe à 7h et demi le dimanche, les courses, le marquage des œufs,
la cuisine ou confection de gâteaux, tâches qu’elle partageait volontiers avec
Aicha ou Zora. Le déjeuner, la sieste, la lecture à sa mère Mme Bouchet (a
100 ans en 74) de Femmes d’aujourd’hui et
Panorama, le nom des invités s’il y en avait eu, la « promenade
habituelle », retour de Jean, dîner, coucher.
Quelques mots,
parfois, pour les événements extérieurs alors que Jean Lamy y consacre des
chapitres entiers dans ses Mémoires sans négliger les faits familiaux. Elle note
en 62, à côté des décès, des tués ou des attentats « il y a de moins en
moins de monde, ils s’en vont tous, ce sont des peureux… »
Elle a traversé la
vie à sa façon, sans émotion particulière ou si peu. Elle se consolait
rapidement des contrariétés, sans avoir jamais eu d’enfant, elle n’était
attachée à personne à part quelques exceptions peut être pour Jeannine H ou son
Daniel.
Elle n’a jamais eu
de problème d’argent mais elle faisait ses comptes avec précision, au centime
près, tous les jours, je l’ai vue, sur
un autre carnet spécial.
Tante Marinette me
fascine. Quel sens donnait elle a sa vie ? Elle est morte d’un Alzheimer.
Je suis maintenant plongé dans la
"Forêt des souvenirs" de l'oncle Jean pour la même période et je les
relis avec grand intérêt.
Denis S. semble apprécier et
m’envoie quelques mots. « J'apprécie que tu me répondes, lui dis je, ça
m'a encouragé à continuer mais sans jamais finir évidemment.
Tu trouveras une nouvelle page avec
des extraits de la forêt des souvenirs de l'oncle Jean dont ta
lettre de Cherchel . »
Tu trouveras une nouvelle page avec des extraits de la forêt des souvenirs de l'oncle Jean dont ta lettre de Cherchel . »
Chez Didier.
Suis allé voir Didier et
son jardin (pas Michèle car j'avais mon portable ouvert ...)
J'ai bien compris tous les secrets de son beau jardin potager et ce n'est pas
seulement la trotinette ou la galinette .... (la grelinette) mais les
investissements qu’il a faits, irrigation complète avec des kms de gaine pour
goutte à goutte programmé, fumier de mouton acheté en sacs de 25 kgs, semis,
achats de plans, en somme un jardin qui doit lui revenir bien cher. Mais on n’a
rien sans rien et c’est sa nouvelle vie après avoir enseigné la physique à
Marseille.
Suis allé voir Didier et
son jardin (pas Michèle car j'avais mon portable ouvert ...)
J'ai bien compris tous les secrets de son beau jardin potager et ce n'est pas seulement la trotinette ou la galinette .... (la grelinette) mais les investissements qu’il a faits, irrigation complète avec des kms de gaine pour goutte à goutte programmé, fumier de mouton acheté en sacs de 25 kgs, semis, achats de plans, en somme un jardin qui doit lui revenir bien cher. Mais on n’a rien sans rien et c’est sa nouvelle vie après avoir enseigné la physique à Marseille.
J'ai bien compris tous les secrets de son beau jardin potager et ce n'est pas seulement la trotinette ou la galinette .... (la grelinette) mais les investissements qu’il a faits, irrigation complète avec des kms de gaine pour goutte à goutte programmé, fumier de mouton acheté en sacs de 25 kgs, semis, achats de plans, en somme un jardin qui doit lui revenir bien cher. Mais on n’a rien sans rien et c’est sa nouvelle vie après avoir enseigné la physique à Marseille.
Pour le 14 septembre
1962 14 sept : jour mémorable, les photos en témoignent. Encore
officier en Algérie pour ma part, avec Marie Jo, nous nous sommes mariés au
cours d’une permission et nous sommes partis là bas en voyage de noces.
Le 14 sept 1979 Il y a quarante ans, ce n’était que 17 ans plus tard, je
fêtais cet anniversaire avec une certaine Françoise B. dans une banlieue de
Paris, terminus du RER A. Quel souvenir ! Je me suis trouvé honteux de
cette aventure commencée en juillet dans un stage d’AT avec Claude Dupin et une
Américaine. Après un été très chaud, pendus tous les jours au téléphone du 19
Cours Mirabeau nous avions programmé de nous revoir chez elle alors que sa
famille était encore en vacances ou absente. La vie a continué ensuite mais,
bien que nous ayons décidé d’arrêter la relation au cours d’un nouveau stage,
il ya eu quelque chose de cassé, Marie Jo a fait une sorte de dépression, notre
couple ne s’en est pas remis. Pourtant j’ai toujours cru dans l’indissolubilité
de l’engagement du mariage.